Programme > Commun, mode de production et processus de subjectivationLe commun, mode de production et processus de subjectivation Jeudi 17 novembre - 11:30 - 13:00, salle 4.122 (4ème étage, Bâtiment Sud)
Responsables de sessionJudith Revel, Université Paris Nanterre ; laboratoire : SOPHIAPOL (revel@parisnanterre.fr) Carlo Vercellone, Université Paris 8, ufr Culture&Communication ; Laboratoire : Cemti-Université Paris 8 (carlo.vercellone@univ-paris8.fr) Jusqu’à une époque récente, public et privé apparaissaient comme les deux seuls principes tout à la fois de l'organisation économique et sociale et des formes de propriété. Dans le débat sur les politiques économiques comme dans celui sur les alternatives au néolibéralisme, rien ne semblait s’interposer entre ces deux pôles. Tout se résumait à la vieille question de l’arbitrage entre « plus de marché » et « plus d’État ». L’émergence de la thématique des biens communs et plus généralement celle de la question du commun a cependant fait irruption dans le débat il y a une quinzaine d’années et déplacé les analyses. Ce tournant épistémologique a en effet provoqué un réel foisonnement des recherches, et nourri un grand nombre de mouvements sociaux en Europe et ailleurs. Mais la notion, tour à tour adjectivée (les biens communs) ou substantivée (le commun), a en réalité fait l’objet d’interprétations théoriques et politiques très différentes du rôle qu’elle pouvait jouer dans les processus de transformation sociale. L’objectif de cette session est par conséquent de revenir sur deux aspects de celle-ci à partir d’une approche transdisciplinaire. Parce que le commun n’est pas un simple tiers, une sorte d’intrus entre le public et le privé, ni même un pur principe politique, il s’agira de comprendre comment il doit au contraire être pensé comme un véritable « mode de production », susceptible de constituer une alternative tout à la fois par rapport à l’hégémonie de la logique publique de l’État, et par rapport à l’économie capitaliste du marché. Mais dans la mesure où cette perspective implique de s’interroger non seulement sur les conditions socio-économiques de la soutenabilité du commun comme un mode production mais aussi, et surtout, sur la manière dont de tels dispositifs de production reposent sur une base subjective inédite, simultanément mise au travail dans la coopération et constituée par celle-ci, il s’agira de questionner le commun entendu comme mode de subjectivation. Ces deux approches se rejoindront pour décrire le commun comme principe instituant, en soulignant la dimension ontologique et pourtant profondément matérielle qui est la sienne. Communications Jeudi 17/11 - 11:30 - 13:00, salle 4.122 (4ème étage, Bâtiment Sud) 11:30 - 12:00 › Le commun comme mode de production : les mots et les choses - Carlo VERCELLONE, CEMTI-Université Paris 8 12:00 - 12:20 › Droit et institutions du commun - Francesco BRANCACCIO, CEMTI - Université Paris 8 12:20 - 12:40 › Formes de communalisation du public : une comparaison des modèles de Naples et de LabSus - Alfonso GIULIANI, Centre d'économie de la Sorbonne 12:40 - 13:00 › Le commun comme mode de subjectivation - Judith Revel - SOPHIAPOL
Brancaccio F. Giuliani A., Vercellone C. (2021), Le commun comme mode de production, L’éclat, Paris, http://www.lyber-eclat.net/lyber/Commun-Lyber.pdf Brancaccio F., Vercellone C. (ed.) (2019), The Common, South Atlantic Quarterly, vol. 118 issue 4, October 2019, Duke University Press. Bauwens M., Lievens J., Sauver le monde. Vers une économie post-capitaliste avec le peer- to-peer, Paris, Les Liens qui Libèrent, 2015. |
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